- logicisme
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• 1910; de logique♦ Didact.1 ♦ Tendance à utiliser les méthodes de la logique (dans un autre domaine). « La psychologie et la sociologie ont [...] abusé du logicisme » (Ch. Serrus).♢ Spécialt Prépondérance accordée à la logique sur la psychologie.2 ♦ Tendance à réduire les mathématiques à la logique. ⇒ réductionnisme. « Les différences entre logicisme et axiomatisme se sont aujourd'hui presque évanouies » (R. Blanché).logicismen. m. Tendance à accorder une place prépondérante à la logique (en philosophie, en mathématiques, en sciences humaines).⇒LOGICISME, subst. masc.A. — Attitude de l'esprit qui consiste à privilégier les lois de la logique au point de les appliquer à des domaines étrangers à la logique. La psychologie et la sociologie ont (...) abusé du logicisme (FOULQ.-ST-JEAN 1962).B. — Tentative qui consiste à opposer les méthodes de la logique et les méthodes de la psychologie. Le paradoxe des objets symétriques opposait au logicisme l'originalité de l'expérience perceptive (MERLEAU-PONTY, Phénoménol. perception, 1945, p. 58).C. — ,,Tentative de réduction des mathématiques à la logique`` (Lar. Lang. fr.).REM. Logiciser, verbe intrans. Appliquer les lois de la logique à des domaines étrangers à la logique. Le logos inconscient de cet esprit [Lévi-Strauss] qui toujours logicise, et dont l'anthropologie ne peut parler qu'en logicisant, n'a pas encore apporté les preuves de sa fécondité. On ne peut cependant que souhaiter bonne chance à quiconque s'efforce d'introduire dans les sciences humaines, avec des modèles formels, la rigueur du formalisme logico-mathématique (Traité sociol., 1968, p. 398).Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. 1. 1910 « doctrine qui donne à la logique une place prépondérante en philosophie » (LALANDE, Vocabulaire, 1re éd., fasc. 13 d'apr. LAL.); 2. 1931 « doctrine philosophique qui ramène toutes les sciences à la forme mathématique et fait des mathématiques une promotion de la logique » (Lar. 20e). Dér. de logique d'apr. le lat. logicus; suff. -isme.
DÉR. Logiciste, adj. Qui tend à extrapoler du domaine de la logique à d'autres domaines. Les tendances logiciennes ou logicistes du tempérament français font qu'il est nécessaire de lui rappeler ces conditions propres de la politique, je dis de la sagesse politique et de l'éthique politique les plus authentiquement pures, telles qu'un saint Louis pouvait les entendre (MARITAIN, Human. intégr., 1936, p. 233). — []. — 1res attest. a) 1936 id., b) 1962 « qui concerne ou qui soutient le logicisme » (Lar. encyclop.); de logicisme, suff. -iste.
logicisme [lɔʒisism] n. m.❖♦ Didactique.1 Tendance à utiliser les méthodes de la logique (dans un autre domaine).1 La psychologie et la sociologie ont (…) abusé du logicisme.2 (1914, in D. D. L.). Tendance à opposer les procédés et méthodes de la logique à ceux de la psychologie et à faire prévaloir les premiers (opposé à psychologisme).2 (Les inspirations de la phénoménologie) dérivent à l'origine du logicisme de Frege pour s'orienter comme lui contre tout « psychologisme » et finalement contre tout naturalisme.J. Piaget, Logique et Connaissance scientifique, Encycl. Pl., p. 33.3 Tendance à réduire les mathématiques à la logique (logistique). ⇒ Réductionnisme (opposé à mathématisme).3 Les différences entre logicisme et axiomatisme se sont aujourd'hui presque évanouies (…)❖DÉR. Logiciste.
Encyclopédie Universelle. 2012.